1983 – Gérard Lambert : au commencement était le multi

Dans le premier épisode de la saga VPLP Design, nous partons en 1983 en compagnie de Xavier Guilbaud – architecte naval associé au sein du cabinet – lors des débuts de l’agence, lorsque les deux fondateurs s’associent pour dessiner leur premier bateau, Gérard Lambert, un foiler de 50 pieds.

Plus de 40 après, le multicoque reste profondément ancré dans l’ADN de VPLP. Après ce premier trimaran viendront Poulain – le futur Idec de Francis Joyon -, les catamarans Lagoon, Pierre 1er, RMO/Primagaz, L’Hydroptère, les Groupama 1, 2 et 3, Geronimo, Banque Populaire V, USA 17 et bien d’autres… Il faudra attendre près de 25 ans pour que VPLP s’attaque enfin au monocoque ! 

1999 – Lagoon 380 : une nouvelle étape pour les catas de croisière

Né de la course, VPLP Design se lance très rapidement dans la croisière et c’est l’objet de ce deuxième épisode en compagnie de Mathias Maurios, architecte naval associé, en charge du pôle plaisance.
Dès 1984 le premier catamaran Lagoon prend forme sur la table à dessin de VPLP, près de quatre décennies plus tard, plus de 7 000 Lagoon naviguent sur tous les océans ! En 1999, le Lagoon 380 est le premier à être doté de hublots verticaux, qui permettent une meilleure vue sur la mer et une cabine moins chaude sous les tropiques – il fera figure de véritable best-seller, construit à plus de 800 exemplaires. Viendront ensuite les Outremer puis les Gunboat – plus sportifs -, les Excess… Une passion pour le multicoque, jamais démentie !

2005 – Safran : l’IMOCA qui va tout changer

Jusqu’à la moitié des années 2000, VPLP Design n’a pas encore mis les pieds dans le monde du monocoque. Mais le déclin des trimarans Orma et l’association avec Guillaume Verdier les emmènent vers une nouvelle catégorie : les Imoca du Vendée Globe.

En compagnie de Quentin Lucet et d’Antoine Lauriot Prévost, architectes associés au sein de VPLP Design, nous plongeons dans la saga du 60 pieds open qui va transformer l’agence.

Sollicité par Marc Guillemot, VPLP conçoit Safran, un monocoque léger ET puissant, dotés d’impressionnants bouchains, d’un mât reculé et de dérives courbes, mis à l’eau en 2005. Le bateau impressionne, les commandes s’enchaînent et les résultats ne tardent pas à arriver, tandis que le cabinet s’empare de la révolution des foils dès 2015.

C’est ainsi que les trois derniers Vendée Globe ont été remportés par des 60 pieds signés VPLP-Verdier : Macif, avec François Gabart en 2013 ; Banque Populaire VII, avec Armel Le Cléac’h en 2017 ; et Maître Coq, avec Yannick Bestaven en 2021.

Et l’ambition pour cette nouvelle édition du tour du monde en solitaire n’a pas changé : faire la course en tête.

2010 – USA17 : la Coupe qui va révolutionner le métier d’Archi

Simon Watin, qui dirige désormais VPLP Design, s’en souvient comme si c’était hier : « Russell Coutts a appelé à l’agence à Paris pour nous dire que la Coupe allait se courir en multi et qu’il avait besoin de nous. J’étais petit stagiaire, je me suis dit waouh, où est-ce que je suis !« 

C’était parti pour une expérience incroyable qui allait amener VPLP à dessiner un trimaran de 90 pieds doté d’une aile rigide de 68 mètres de haut, vainqueur de la Coupe de l’America en 2010 face au catamaran d’Alinghi – et transformer profondément l’agence et ses méthodes de travail.

Aux Etats-Unis, les hommes de VPLP découvrent de l’intérieur le fonctionnement d’un design team de la Coupe, avec ses hyper experts de chaque domaine de l’architecture navale. Des spécialistes rassemblés au même endroit et qui travaillent tous ensemble, avec une forte proportion d’ingénieurs en charge de la performance et de la structure.

Dans ce quatrième épisode, Simon Watin et Xavier Guisnel, associé en charge de la coordination de l’ingénierie, racontent l’aventure de la Coupe 2010 et son impact sur les méthodes de travail au sein de VPLP, l’arrivée des ingénieurs à l’agence et la spécialisation de chacun des métiers de la boucle architecturale. Un impact qui perdure encore aujourd’hui dans l’organisation de VPLP où travaillent désormais une quinzaine d’ingénieurs à plein temps.

Encore 2 épisodes à venir…