A la recherche d’un voilier rapide pour assurer une ligne maritime entre l’Europe et les États-Unis, la start-up bayonnaise VELA a fait appel à VPLP Design pour balayer le champ des possibles dans ce domaine presque vierge du transport de marchandises 100% décarboné. Ainsi est né le dessin d’un trimaran de 65 mètres gréé en goélette, capable de transporter en moins de 15 jours 350 tonnes entre la Nouvelle-Aquitaine et New York, manutentions comprises.
L’ambition était de promouvoir un voilier rapide, capable de traverser l’Atlantique Nord en moins de deux semaines, quand un cargo traditionnel couvre le parcours en vingt jours, manutentions comprises. Avec un mot d’ordre de la part des commanditaires : ne s’interdire aucune audace et aller explorer toutes les pistes architecturales possibles, y compris des solutions jamais testées jusqu’à présent dans le transport maritime.
Après de nombreuses études comparatives, notamment avec Merconcept, VPLP Design a opté pour une plate-forme de trimaran, qui permettra au navire d’atteindre une vitesse moyenne plus élevée que son équivalent monocoque avec un volume d’emport supérieur. VELA, avec son gréement en goélette (deux mâts), ses 25 mètres de large et sa grue intégrée, accostera toujours bâbord à quai et sera autonome dans ses manutentions, notamment pour intégrer des ports secondaires sur sa route. Les flotteurs stabilisent la plateforme et c’est la coque centrale qui reprend la majeure partie du déplacement.
Outre sa vitesse, le trimaran permet aussi plus de confort pour les 8 membres d’équipage grâce à une navigation à plat.
Pour la sécurité des manœuvres en mer et au port, le navire sera tout même équipé d’une propulsion auxiliaire classique.
Prévu pour naviguer à partir de 2025, les premiers navires VELA relieront la France aux Etats-Unis en transportant environ 560 palettes au format Europe, soit 450 au format US.
Avec un tonnage supérieur à 1000 « gross ton », VELA devra se conformer aux normes exigeantes de la marine marchande, régie par la convention internationale Solas (Safety of life at sea).
L’équipe de VELA souhaite que le bateau batte pavillon français, avec un équipage salarié permanent, et étudie de près la possibilité d’une construction dans l’Hexagone.